# Sac de billes # 1
Je marche dans la ville comme on marche sur la lune (je suppose), des pas légers et le rythme maladroit. Comme découvrir les jolies choses.
Je rentre chez moi comme on rentre dans un trou de souris, tout en vrac, le linge et les livres, des chaussettes par-ci, des papiers par-là, le cendrier qui déborde et la couette en boule, ça m’agace profondément mais l’ordre me dépasse, je ne m’y tiens pas, je me tiens au vent.
Je force les mots comme on tire les vers du nez, je reçois quelques bribes d’impressions et le clapet se referme. Sésame ouvre toi que je t’explique mon ici et maintenant, qu’il se délie gentiment sous mes doigts, qu’il dise que « ça va » avec des mots bien choisis et des tournures souriantes, mais il s’évapore dans le gris des nuages et rien ne sort plus que cette sensation de marcher sur un fil.
Tendu sur les piliers de mes angoisses il tient bon et ne s’embarrasse pas de questions inutiles, il reste droit et statique. Marcher sans regarder le vide et shooter dans un sac de billes. On verra bien.
Et puis avoir confiance en attendant le printemps…(parce que quand même il en met du temps) (lui)
Je rentre chez moi comme on rentre dans un trou de souris, tout en vrac, le linge et les livres, des chaussettes par-ci, des papiers par-là, le cendrier qui déborde et la couette en boule, ça m’agace profondément mais l’ordre me dépasse, je ne m’y tiens pas, je me tiens au vent.
Je force les mots comme on tire les vers du nez, je reçois quelques bribes d’impressions et le clapet se referme. Sésame ouvre toi que je t’explique mon ici et maintenant, qu’il se délie gentiment sous mes doigts, qu’il dise que « ça va » avec des mots bien choisis et des tournures souriantes, mais il s’évapore dans le gris des nuages et rien ne sort plus que cette sensation de marcher sur un fil.
Tendu sur les piliers de mes angoisses il tient bon et ne s’embarrasse pas de questions inutiles, il reste droit et statique. Marcher sans regarder le vide et shooter dans un sac de billes. On verra bien.
Et puis avoir confiance en attendant le printemps…(parce que quand même il en met du temps) (lui)